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Principales informations sur les abeilles L'abeille est reconnaissable notamment à ses poils branchus. En France, on compte 6 familles, 15 sous-familles et plus de 50 genres, pour près de 950 espèces d'abeilles et sans doute plus de la moitié en région méditerranéenne

- Apis mellifera, Abeilles à miel, les plus communes en France
- Les xylocopes ou abeilles charpentières de grosses abeilles noires violacées.
- Les andrènes ou abeilles des sables comptent plus de 150 espèces en France
- Les Lasioglossum (Halictidae) et leurs colonies dans les sols damés.
- Les mégachiles ( Megachile spp.) ou abeilles coupeuses de feuilles .
- Les bourdons, de grosses abeilles sociales aux colonies annuelles.
- Les abeilles coucous , qui parasitent les réserves des larves d'autres espèces

Les abeilles à miel L'abeille Apis est un genre qui regroupe sept à neuf espèces d'insectes sociaux de la famille des Apidés (Apidae) et produisant du miel. C'est le seul genre de la tribu des Apini. Les membres de ce genre sont communément désignés par le terme abeille ou abeilles à miel, un terme qui inclut aussi des espèces d'autres genres.

La reine La reine est le seul individu femelle fertile de la colonie. Elle provient d’un œuf fécondé identique à celui d'une ouvrière, mais pondu dans une cellule spéciale (cellule royale) plus vaste et ronde -- et non hexagonale comme celle des ouvrières. Tout au long de son développement, la larve sera nourrie exclusivement à la gelée royale, et c'est ce régime, et lui seul, qui lui permettra de devenir une reine. Les reines sont produites exclusivement au printemps, soit pour remplacer une reine vieillissante ou malade, soit pour un essaimage (qui n’a lieu que si la colonie est prospère et la météo favorable). Il semble que cela soit la transmission d'hormones par la reine, qui les dépose avec ses pattes en permanence dans la ruche qui soit le facteur déterminant son remplacement par la construction de cellules royales. Peu de temps après sa naissance, la jeune reine va entreprendre des vols nuptiaux. Elle va rejoindre un point de rassemblement, où se réunissent les mâles du voisinage, assurant ainsi la diversité génétique. Elle va s’accoupler avec plusieurs mâles, en plein vol, jusqu’à ce que sa spermathèque soit remplie. Les mâles qui l’auront fécondée vont tous mourir peu de temps après l’accouplement, leurs organes génitaux ayant été arrachés (leur rôle est terminé). La reine va conserver tout ce sperme dans sa spermathèque et restera ainsi fécondée pour le restant de sa vie (de quatre à cinq ans).

Elle possède un abdomen plus allongé que celui des simples ouvrières. Ce même abdomen possède moins de poils, lui permettant, de par sa taille, de pondre plus facilement dans chaque alvéole. Contrairement aux ouvrières, le dard de la reine ne possède pas de crochets et ne reste ainsi pas accroché dans la peau d'un animal lors d'une piqûre (évitant à la reine de mourir).

Il est rare de pouvoir observer une reine à l’extérieur, alors qu’il est relativement facile de la remarquer à l’intérieur d’une ruche : entourée de nombreuses ouvrières qui la protègent et la nourrissent.

Les ouvrières Ce sont les individus les plus nombreux de la colonie (plus de 40 000 en général), et ce sont des femelles stériles dont le fonctionnement ovarien est bloqué là aussi par la quantité d'hormones émise par la reine. Une ouvrière d'hiver vit quelques mois et une ouvrière d'été quelques semaines seulement. Les ouvrières fournissent la nourriture pour toute la colonie.

Les faux-bourdons Les mâles, appelés aussi faux-bourdons ou encore abeillauds, sont plus volumineux que les femelles et ils sont produits du printemps au début de l’été. Ils ne participent pas à la récolte du nectar ou du pollen, ayant une langue trop courte pour butiner les fleurs. Ils n'ont pas de dards, donc ils sont sans défense. Ils ne sécrètent pas de cire d'abeille, de venin ou de gelée royale. Pour certaines espèces, on en compte environ 2 500 par colonie, ils proviennent du développement d'ovules non fécondés : ils sont donc haploïdes et n'ont pas de père. Ils ne sortent habituellement que pour la période de reproduction.

Leur rôle se limite strictement à la fécondation des jeunes reines (vol nuptial). Ceux qui ont la « chance » de s’accoupler à une reine meurent peu de temps après. Quant aux autres faux-bourdons, les ouvrières cessent à la fin de l’été de nourrir ces bouches inutiles et, de plus en plus affaiblis à mesure que l’automne approche, ils finissent par être impitoyablement rejetés de la ruche et par mourir, épuisés. Ils ont des yeux qui comportent 7000 facettes.

Les larves L'oeuf fécondé est pondu par la reine au fond d’une cellule. Il éclot trois ou quatre jours après la ponte. La larve est d’abord nourrie avec de la gelée royale, liquide sécrété par les glandes nourricières des ouvrières, puis par un mélange de pollen et de miel. Dix jours après la ponte, la larve a fini sa croissance, la cellule est operculée avec de la cire. La larve s’enveloppe d’un cocon. Douze jours plus tard, une jeune abeille sort enfin de sa cellule, elle a sa taille et son aspect définitifs. Trois semaines environ se sont écoulées depuis la ponte.

La Colonie Les abeilles produisent du miel grâce au nectar qu'elles récoltent sur les fleurs. Pour cela, elles le portent dans leurs laves en attendant qu'elles arrivent à la ruche.

À l'intérieur d'une colonie, il y a division du travail et ces différentes activités sont effectuées par des ouvrières d'âges différents. Au cours de sa vie, une ouvrière change de tâche.

En été, la vie d'une ouvrière est brève (5 à 6 semaines) et elle occupe les postes suivants au cours de sa vie :

- nettoyeuse : 24 heures après sa « naissance » (mue imaginale), elle nettoie les alvéoles libérés à la suite des éclosions.
- nourrice : à partir du 4e jour, elle nourrit les larves âgées ; au 6e jour, elle nourrit les larves jeunes avec la gelée royale qu'elle est capable de régurgiter.
- travailleuse d'intérieur : du 10e au 18e jour, l'ouvrière s'occupe indifféremment :
- de la mise en réserve des récoltes (pollen et nectar), elle est magasinière,
- de la ventilation de la colonie, elle est ventileuse et contribue à l'évaporation de l'eau contenue dans le nectar qui se transforme en miel
- de l'operculation des alvéoles,
- de l'entretien : nettoyage, rejet à l'extérieur des corps étrangers, des individus morts et mal formés, calfeutrage des fentes avec de la résine récoltée sur certains bourgeons : la propolis. Pendant cette période, les jeunes ouvrières apprennent à s'orienter à l'extérieur et à retrouver leur colonie.
Alvéole en cire - cirière : les glandes situées sous l'abdomen peuvent sécréter de la cire à partir du 21e jour. La cire apparaît sous forme de petites plaques entre les quatre derniers segments de l'abdomen. Les ouvrières cirières la malaxent à l'aide de leurs mandibules et travaillent alors en groupe à l'édification des nouveaux alvéoles.
- gardienne et rappeleuse : c'est aussi vers le 18e jour que l'ouvrière devient capable de défendre l'entrée de la colonie ou bien d'assurer l'expulsion des mâles devenus inutiles. C'est à ce moment qu'elle peut en relevant son abdomen et en battant des ailes, émettre des odeurs (grâce aux glandes de Nassanov) qui assurent l'orientation des plus jeunes ouvrières, elle assure alors la fonction de rappeleuse. Ce sont également des ouvrières âgées de trois semaines qui soignent et nourrissent la reine.
- butineuse : à partir du 20e jour et jusqu'à sa mort, l'ouvrière participe à la récolte du nectar et du pollen. Elle visite les fleurs, suce le nectar qu'elle transporte dans son jabot avant de le régurgiter. Dans le jabot, le nectar subit un début de digestion qui contribue à le transformer en miel.

L'abeille butineuse Il faut butiner environ 5 500 000 fleurs pour obtenir un kilogramme de miel. Suivant les besoins, elle récolte aussi du pollen. Avec ses mandibules, elle broie alors les anthères des étamines puis, grâce à l'adaptation de ses pattes postérieures, avec ses brosses, elle rassemble les grains de pollen en une grosse pelote qu'elle place dans la corbeille où de longs poils la maintiennent. À son retour, la butineuse dépose elle-même sa récolte ou la confie à une magasinière. C'est aussi à son retour qu'elle indique à ses compagnes, par des danses, la distance et la direction de sa zone de récolte. D'autre part, l'odeur dont l'abeille est imprégnée renseigne les autres sur l'espèce des fleurs butinées.
Une observation attentive d'une colonie montre cependant qu'en temps normal un grand nombre d'abeilles ne font rien de spécial, comme une main d'œuvre en réserve procurant à la colonie une faculté d'adaptation.

L'essaimage Les colonies les plus prospères se reproduisent par essaimage. Au début du printemps, quelques cellules à reine sont produites. Peu de temps avant la naissance des reines, l’ancienne reine quitte la ruche avec la moitié des effectifs de toutes les catégories d’ouvrières pour former un essaim : au moment du départ, toutes les ouvrières se sont gavées le jabot de provisions et elles ne peuvent donc pas piquer : un essaim est donc inoffensif et le reste en principe tout le temps de son voyage. Avec le premier essaim partira la reine fécondée. L'essaim cherchera a trouver un autre abri pour établir sa ruche ou, plus rarement en créera une ex nihilo sur les branche d'un arbre, sur une falaise …

Dans la ruche, la première reine qui naît tue immédiatement toutes ses rivales qui sont encore dans leurs cellules (sauf dans les colonies très importantes ou les abeilles doivent préserver les jeunes reines afin d'essaimer encore deux fois). Il ne peut en effet y avoir qu’une reine par colonie. Une semaine plus tard, elle effectue son premier vol nuptial.

Une colonie peut produire, entre le début du printemps et le début de l’été, jusqu’à trois essaims, ils sont dits respectivement primaire, secondaire et tertiaire.

La pollinisation Consommatrice de pollen et de nectar les abeilles participent au transport du pollen des fleurs qu'elles visitent et assurent ainsi la pollinisation de nombreuses espèces de plantes à fleurs sauvages ou cultivées. Elles sont particulièrement utiles dans les vergers ou même parfois pour assurer la pollinisation dans des cultures sous serres. Étant des insectes, elles sont parfois sensibles aux traitements phytosanitaires utilisés pour lutter contre certains ravageurs. À ce titre, leur bonne ou mauvaise santé peut être considérée comme un bon témoin de la qualité des pratiques agricoles et de leurs conséquences sur le milieu naturel.

"Si l'abeille venait à disparaître, l'homme n'aurait plus que quelques années à vivre". Cette citation attribuée à Albert Einstein illustre l'interdépendance des espèces. L'ensemble des pollinisateurs (essentiellement les insectes mais aussi certains mammifères et oiseaux) assurent la reproduction de 80% des espèces végétales, parmi lesquelles se trouvent près de 35% des ressources alimentaires mondiales.

L'abeille xylocope C'est la plus grosse abeille d' Europe. Comme les abeilles domestiques (abeilles de nos ruches), ou les bourdons, cet insecte appartient à la famille des Apidae. Contrairement aux espèces précédentes, qui vivent en société, le Xylocope est une abeille dite "solitaire". Mais elle peut vivre en colonies, c'est à dire côte à côte. C'est une espèce typique des régions de plaines relativement chaudes (espèce dite thermophile), mais depuis 2003 (rappelez vous de cet été caniculaire), l’espèce a étendu son aire de répartition jusqu'au Nord de la France (réchauffement planétaire? Probable... à méditer!!!)

Toute aussi inoffensive que spectaculaire, son vol est rapide et très bruyant, mais elle n'est pas agressive et pique rarement. L'insecte atteint 45 à 50 mm d'envergure, pour une longueur de 25 à 30 mm, son corps bleu-noir foncé à une pilosité courte. Les ailes brunâtres ont des reflets violets. L'abdomen est glabre et possède de fortes mandibules aiguës On peut l'observer de mai a septembre.

Les adultes (mâles et femelles) hivernent au stade adulte à l’abri des intempéries dans des anfractuosités. Au printemps (mai-juin), ils s’accouplent et les femelles commencent à construire leur nid. l'abeille xylocope

Elle niche dans du bois mort de préférence d'où son nom d'Abeille charpentière. Son nom latin vient du grec xulokopos : qui coupe du bois. . Elles nidifient dans le bois et le dégrade à ce titre. Les pièces de prédilection sont les extrémités de poutres abritées. l'abeille xylocope Elles ont une préférence pour les bois tendres. Mais certaines un peu moins courageuse préfèrent s’installer dans des galeries déjà existantes (tiges de roseaux creuses, de sureau cassées…) mais la grande majorité d’entre elles creusent inlassablement le bois mort, les vieux arbres, ou… les vieilles charpentes. Elles creusent le bois à l’aide de ses mandibules. Cette opération ne lui sert pas à se nourrir (elles ne sont pas xylophages). Elles laissent les copeaux filiformes sur place.

Elle creuse avec ses robustes mandibules plusieurs galeries parallèles qui débouchent sur une ouverture (trou circulaire) unique. Chaque galerie est horizontale faisant 10 à 20 cm de long et de 15 à 20 mm diamètre où elle créera plusieurs cellules (10 à 15), séparées par de la sciure agglomérée par de la salive qui contiendront chacune un œuf et une réserve de pollen et de miel pour permettre le développement de sa progéniture.

Mais ne passant pas inaperçue, les dégâts restent très limités et ponctuels. Attention tout de même, quand on sait que cette abeille vient pondre de préférence la où elle est née...

Chaque cellule contient un seul oeuf d’où sortira une larve qui se nourrira de la réserve de pollen et de nectar déposer a la construction du nid. Au printemps, quelques dizaines d'œuf's y sont pondus. Les larves, blanc cassé, mesurent de deux à trois centimètres. Ensuite, les larves âgées se métamorphosent en adultes et sortent vers la fin de l’été de leur galerie. Les adultes sont d’excellents butineurs de fleurs . Elle se nourrit de nectar qu'elle butine sur les fleurs jusqu'à plusieurs kilomètres du nid.